La poussée entraine la résistance. C'est un fait. Lorsqu'un élan se présente, lorsque je me sens l'envie de m'élever, d'aller vers les autres, de dégourdir mes ailes... il y a cette désillusion qui s'impose. Malgré les efforts, l'ouverture, le lâcher prise, je me heurte à des murs, à cette masse lobotomisée.
J'essaie fortement, je vous assure. J'y mets du mien, vraiment. Je projette comme on dit en développement personnel ou en spiritualité. Je projette avec intensité, sérieux, le petit sourire aux lèvres le matin (même sans l'aide d'une fellation). Pourquoi finalement ? Ma barque s'écrase toujours sur les écueils de la médiocrité, la mauvaise foi, les réactions déconcertantes des autres.
C'est définitivement une planète que je ne comprends pas. J'ai beau y mettre du mien, ça ne fonctionne pas. A croire qu'il n'y a que des enfants ici, attardés je précise (car on va encore croire que je les mange au petit déjeuner), qui se sont construit leurs petits mondes dans leurs bacs à sables plein de déjections canines.
--- Edit du 10/07/23 ---
Il faut survoler, rebondir, croire et se vautrer, encore et encore... comme une cascade qui se répète, une promesse de maîtrise qui glisse tel un savon sous une patinette.
Me revient cette théorie d'un boomerang de vies passées, de jouissances sans morale, d'abus, de pantagruéliques gangs bangs et sans doute d'immolations de nouveau-nés sur des autels païens... qu'ai-je donc à ce point commis pour expliquer cet état de non-sens, cette chicane aux allures de cul de sac sur le circuit de mes existences, sur le parcours de mon âme cabossée ? Un temps brillante, aveuglante sans doute, dans sa majestueuse débauche au-delà des règles et morales, glorieuse, irrévérencieuse, d'une phosphorescence troublante, irréelle... marquée par une luxure suintante, haletante, vivante.
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